Illustration Fait-Marquant-SWIFT-Mucilage des espèces végétales

Diversité chimique des mucilages de racines de plantes cultivées

Implications pour leur teneur maximale en eau et leur décomposition

Résumé soulignant le côté marquant

Le fonctionnement biophysique de la rhizosphère peut agir sur l'efficacité de l'utilisation de l'eau par les plantes en libérant des mucilages racinaires et en stimulant l'activité des micro-organismes. Les caractéristiques et les rôles des mucilages sont encore peu étudiés selon la diversité des plantes de culture. Nous avons comparé les mucilages prélevés sur les racines de graines germées (technique aérohydroponique) de huit espèces végétales (quatre Eudicotylédones, quatre Monocotylédones) selon leur teneur en sucres totaux, leurs « empreinte chimique » (spectres infrarouges moyens, MIR), leur teneur maximale en eau et la respiration induite par ceux-ci dans 3 sols contrastés. Nos résultats suggèrent que l'« empreinte chimique » de ces mucilages pourrait être discriminée en fonction de la proximité phylogénétique des espèces végétales. De plus, la teneur maximale en eau que les mucilages retiennent semble être liée à leur composition chimique et semble plus liée à la présence de sucres à haut poids moléculaire qu'à leur quantité totale de sucres. Si la respiration induite par les mucilages des communautés microbiennes du sol semble indépendante de la phylogénie, certains mucilages induisent plus de respiration que d'autres quel que soit le sol étudié. Les communautés microbiennes et les propriétés physico-chimiques du sol interagissent dans la décomposition en lien avec des différences de la composition chimique du mucilage.

Ces travaux exploratoires mettent en exergue l’importance que pourrait avoir la quantité et la composition (variable selon les espèces) des mucilages produits par les graines en germination, sur la formation de la rhizosphère, son rôle vis-à-vis de l’eau et les interactions microbiennes dans cette « rhizosphère précoce », à un stade critique de l'établissement de la plante et dans un contexte de changement climatique et de transition agroécologique.

Publication

LE GALL S., LAPIE C., CAJOT F., DOUSSAN C., CORRIDOR L., BÉRARD A., 2024. Chemical diversity of crop root mucilages: Implications for their maximal water content and decomposition. Rhizosphere Volume 29, March 2024, 100858. https://doi.org/10.1016/j.rhisph.2024.100858

Illustration

Illustration Fait-Marquant-SWIFT-Mucilage des espèces végétales

 

Contact

Annette Bérard et Claude Doussan

Date

2024