Durée du projet

de mars 2023-12 mois

Type de financement

ECCOREV Fédération de recherche

Partenaires du projet

INRAE (EMMAH, Ecodéveloppement), AMU (LPED), EFLPEA (Pradel),  

Objectifs du projet

Associer les compétences en agronomie, sociologie, éducation et sciences du sol, des unités EMMAH, Ecodéveloppement et du LPED et du centre de formation agricole (EFLPEA-Pradel) pour évaluer cette nouvelle voie d’écologisation des pratiques en maraîchage - la traction animale - à travers une première expérimentation comparative au champ sur les effets de ces pratiques sur la santé du sol (EMMAH), la co-construction de cette expérimentation avec les agriculteurs (EMMAH-Ecodéveloppement) et une première évaluation des attentes, freins et leviers ressentis par des maraîchers en place et porteurs de projet pour un changement de pratique vers la TA (Écodéveloppement- LPED - EFLPEA).

Rôle EMMAH

Equipe SWIFT est impliquée dans le Volet B/ Impact de la traction animale sur la santé des sols : co-conception et expérimentations au champ

Résultats

Ce projet a permis de réaliser une première étude de terrain au cours de l'année 2023 dans un système maraîcher précédemment géré par traction motorisée. Des mesures de paramètres physiques (compaction, agrégation), hydrophysiques (infiltrabilité) et biologiques (biomasse et activité microbienne) ont été mises en place pendant la saison de culture des pommes de terre sur deux parcelles adjacentes : l'une avec des opérations de traction animale maximale (TCI-AT) et l'autre avec des opérations de traction motorisée maximale (TCI-MT). Au cours des trois campagnes de mesure en comparant les zones de passage (roue de tracteur ou sabots de cheval), nous avons obtenu une biomasse microbienne et une infiltrabilité plus élevées, ainsi qu'une meilleure agrégation dans TCI-AT. Nos résultats de la troisième campagne, intégrant des mesures sur les passages et les billons, montrent des effets dès cette première année de différenciation des itinéraires techniques, avec des agrégations plus stables en surface et, dans une moindre mesure, une biomasse microbienne plus importante en TCI-AT. Les résultats montrent une plus grande différence de pénétrométrie et de densité entre les passages et les billons dans l'ITC-MT que dans l'ITC-AT, ce qui suggère un impact négatif plus important sur les passages dans l'ITC-MT. Les tests d'infiltration montrent que l'infiltrabilité est plus faible et plus homogène sur les passages en TCI-MT, et plus rapide mais plus variable sur le passage en TCI-AT, soutenant l'hypothèse que la traction motorisée génère un compactage continu, alors que la traction animale provoque un compactage moindre et localisé sur le passage.