Activités dans l’unité

Mes activités au sein du laboratoire étaient à la fois d’assister les membres de mon équipe dans leurs travaux, et de me former aux pratiques de laboratoire, ainsi qu’à la démarche scientifique. Pour cela, j’ai participé à plusieurs projets de recherche soutenus par des instances européennes et nationales, ainsi que par l’INRAE, comme par exemple les projets inter-unité INRAE-SALSA et de la fédération de recherche TERSYS-EPS. Ces projets consistent notamment à étudier et comprendre les interactions entre les racines, les microorganismes et l’eau du sol. Nous nous intéressons particulièrement à « l’effet rhizosphère » au travers de l’architecture racinaire et des substances carbonées exsudées par les racines (EPS) présents dans ce « hot-spot » du sol. Nous observons comme cet effet aurait un rôle sur la rétention en eau, pouvant favoriser la résistance de la plante et des communautés microbiennes au stress hydrique.

Plusieurs contextes agronomiques sont étudiés dans nos projets, tels que la culture de variétés de blé et de tomates soumises à des stress hydriques, celle du maïs inoculé par des bactéries PGPR et l’influence des zones arborées dans les systèmes agroforestiers.

J’ai ainsi appris diverses techniques touchant aux disciplines de la physique, de la chimie et de la biologie, comme : mesurer la rétention en eau d’un sol (Presses Richards), extraire et analyser des composés du sol (exo-polysaccharides totaux et protéines, caractérisation de ces exo-polymères édaphiques sur HPSEC et par dosages colorimétriques et Moyen InfraRouge), mesurer des indicateurs de la respiration et des activités cataboliques microbiennes des sols avec la techniques MicroResp^TM (et sa calibration en CO₂ sur chromatographie en phase gazeuse (GC)), utiliser adapter un indicateur de la stabilité structurale des agrégats de sol, ainsi que traiter des images de réseaux racinaires sous le logiciel IMAGE J.

Ces missions m’ont mené progressivement à contribuer pleinement au travail de recherche de l'équipe sur les questions d’adaptation de l'agriculture et de ses sols aux changements climatiques (sécheresse, canicule). Ces travaux réalisés dans le cadre de démarches collaboratives apportent des éléments scientifiques pour proposer des pratiques agroécologiques.

Maitre d’apprentissage INRA-EMMAH

Annette Bérard, UMR EMMAH, équipe SWIFT

Formations antérieures

J’ai réalisé mes années de lycée général en série Scientifique – Science de l'Ingénieur sanctionnées par un baccalauréat mention très bien en 2015. J'ai ensuite directement intégré la formation initiale ingénieur à l'ISARA-Lyon (Institut supérieur d’agronomie et d’agroalimentaire Rhône Alpes). C'est dans cette école que j'ai passé mes deux premières années d'étude supérieures. L’ISARA développe des formations en agronomie, agroalimentaire et sciences environnementales. Pour le premier semestre de ma dernière année de cycle ingénieur (équivalent M2), je suis allé suivre les cours d'agronomie à l'université de Pinar del Rio, Cuba.

Poursuite en doctorat

Après avoir terminé mon cursus ingénieur ISARA en apprentissage à l’INRAE, j’ai commencé à l’automne 2020 un doctorat à l’institut de recherche de Juelich en Allemagne. Mon doctorat, encadré par Youri Rothfuss et Mathieu Javaux, s’inscrit dans le projet CROP qui vise à comprendre la résilience face à la sécheresse d’une association de deux variétés de blé possédant des systèmes racinaires contrastés. Pour cela j’utilise notamment le traçage des isotopes stables de l’eau pour suivre les dynamiques de prélèvement racinaire de l’eau des couches du sol.